Zaros
Zaros est une bourgade merveilleuse et pittoresque d’Héraklion qui se trouve à une distance de 45 km dans le sud-ouest de la ville, bâti dans une vallée verdoyante, au pied de Psiloritis, à une altitude d’environ 450 m. Zaros est habité depuis l’antiquité grâce à l’existence des sources d’eau abondante, d’où elle tira son nom : Za + rous = débit abondant.
C’est une destination attractive pour les excursions, car elle combine des zones de beauté naturelle et une riche histoire, tout en demeurant un lieu authentique et accueillant qui offre au visiteur chaleur, repos et calme.
C’est la destination qui convient au voyageur qui est à la recherche du contact avec la nature et son ambiance détendue et revitalisante.
Dans la région, se trouvent plusieurs sites à visiter, dont certains sont uniques. En voici quelques-uns :
LE MOULIN À EAU TRADITIONNEL
Les moulins à eau de Zaros font partie d’un des plus vastes systèmes de moulins à eau de Crète qui se déploie depuis les sources du lieu-dit « Votomos » à la sortie sud de l’agglomération de Kato Zaros. Le dernier moulin à eau encore opérationnel de Zaros est celui qui se trouve à Kato Votomos. Il semblerait que la construction de tous les moulins à eau conservés remonte à la première moitié du 19ème siècle. Toutefois, l’on distingue des traces de périodes plus anciennes, ce qui signifierait qu’ils existaient déjà avant cette époque et qu’ils faisaient l’objet de réparations et d’ajouts.
LE LAC DE ZAROS (VOTOMOS)
Le lac artificiel de Zaros ou Votomos se trouve sur le versant sud de Psiloritis, à 1 km au nord de Zaros et à 45 km au sud-ouest d’Hérklion. Avant 1987, le lac était une petite zone humide formée par l’ouverture de la source de Votomos. Il prit sa forme actuelle en 1987, lorsque le Service des Forêts réaménagea la zone et créa un lac artificiel qui retient les eaux de la source. L’appellation Votomos est connue des crétois par la société du même nom qui met en bouteille une des eaux les plus célèbres de Crète, « Zaros ». L’appellation Zaros vient du préfixe ‘Za’ qui signifie ‘beaucoup’ et le verbe ‘réo’ (‘ρέω’), qui signifie ‘couler’. Ainsi, ‘Zaros’ signifie le lieu où il coule beaucoup d’eau. Partant du lac, un sentier se dirige dans la gorge d’Agios Nikolaos et aboutit, après environ 5 km de marche, à la forêt enchanteresse de chênes, de Rouvas.
LA GORGE D’AGIOS NIKOLAOS
Il s’agit de la gorge la plus impressionnante de Crète centrale, du point de vue de la végétation et des formations géologiques. Au-delà des caractéristiques de la faune et de la flore, la gorge est remarquable de par sa morphologie. Des formations géologiques majestueuses et de splendides ravins composent un paysage d’une rare beauté. Ses caractéristiques écologiques et géomorphologiques, combinées à l’existence des églises historiques d’Agios Nikolaos, Agios Minas et Agios Efthymios, mais aussi des vestiges de l’aqueduc romain, au lieu-dit « Sterna », qui alimentait en eau l’ancienne Gortyna, en font un monument naturel de Crète de première importance. Elle traverse, du Nord vers le Sud, l’imposant complexe montagneux de Psiloritis et unit la forêt de Rouvas, au Nord, à la vallée du fleuve Koutsoulidis, au Sud, dans la région de Zaros. À l’entrée Nord de la gorge, se trouve la chapelle d’Agios Yannis, où le Service des forêts a aménagé un espace de loisirs. La longueur totale du trajet depuis la chapelle d’Aï-Yannis jusqu’au lac de Zaros est d’environ 10 km et dure 4 à 5 heures.
LE MONASTÈRE VARSAMONEROU
Le monastère Varsamonerou a été créé aux premiers siècles de l’occupation vénitienne. Actuellement, il n’en reste plus que l’église. Il se trouve au village Vorizia. Sous l’occupation vénitienne, il était connu sous l’appellation Chiesa della Madonna di Varsamonero, c’est-à-dire, église de la Vierge de Varsamonero. Bien que la date exacte de fondation du monastère nous soit inconnue, l’on estime qu’elle remonte au 14ème siècle, époque à laquelle l’église initiale a été construite, l’actuelle nef de la Vierge. Une figure importante pour le monastère, au début du 15ème siècle, fut le prieur Ionas Palamas qui joua un rôle déterminant dans l’établissement et la diffusion de l’adoration de saint Fanourios en Crète. Le principal centre en fut le monastère de Valsamonero. En outre, l’on estime que les premières icônes du saint créées par le grand peintre de Chandakas, Angelo Akotanto, pour la clôture de chœur de la nef d’Agios Fanourios au Monastère de Varsamonero, et qui se trouvent actuellement au monastère Vrontisiou, furent le fruit de la collaboration entre le prieur et le peintre. Actuellement, seul le catholicon est préservé. En effet, le monastère a été abandonné au 18ème siècle et fait dorénavant partie du monastère Vrontisiou. Le catholicon a acquis sa forme actuelle après plusieurs ajouts successifs au cours desquels, à l’église initiale de la Vierge, la nef nord, l’on ajouta la nef sud, consacrée à saint Jean, la nef transversale, consacrée à saint Fanourios, et le narthex, côté ouest. Ces parties de l’église ont été progressivement ornées, depuis la seconde moitié du 14ème siècle, date à laquelle remontent les peintures murales de la nef de la Vierge, jusqu’à la seconde moitié du 15ème siècle, lorsque furent achevés l’ajout et les peintures murales du narthex.
LE MONASTÈRE D’AGIOS ANTONIOS VRONTISIOU
Le monastère Vrontisiou est habité par des moines et se trouve entre les villages de Zaros et de Voriza, au pied sud de Psiloritis, à une altitude de 550 mètres, et offre une vue panoramique sur Messara et les monts Asterousia. L’église à deux nefs est consacrée à saint Antonios et à l’Incrédulité de l’apôtre Thomas. Le monastère est entouré d’un mur, mais la porte en fut détruite en 1913. La dernière était en marbre et portait, en relief, l’icône du Christ tenant l’évangile. À l’entrée extérieure, il y a une fontaine en marbre datant du 15ème siècle, avec, en relief, une représentation d’Adam et Ève, du Pantocrator et de quatre autres figures qui symbolisent les fleuves de l’Éden. Le clocher du monastère est de style italien et compte parmi les plus anciens clochers de Crète. Il se trouve hors de l’église et est couvert d’arcs. L’église était ornée de peintures murales, toutefois, très peu d’entre elles sont préservées. Elles datent du 14ème siècle. L’on trouve des témoignages citant le monastère dans des documents du 14ème siècle. Il semblerait qu’après 1500, le monastère de Varsamonero connaissait un déclin tandis que celui de Vrontisi était en plein essor. Son nom est dû à son fondateur qui s’appelait Vrontisis. L’on dit également que le peintre Michaïl Damaskinos (16ème-17ème siècle) fut moine dans ce monastère.
LA RETRAITE D’AGIOS EFTHYMIOS
dans le côté est de la gorge, sur les hauteurs, au-dessus du monastère d’Agios Nikoolaos, se trouve le lieu-dit Kalyves, qui au 17ème siècle (vers 1670) accueillait les retraites des saints Efthymios et Nikolaos Kourtaliotis qui, pour certains, sont une seule et unique personne. À l’intérieur de l’église dans la grotte, se trouvent certaines peintures murales ainsi qu’une inscription ‘1432’ qui, de toute évidence, ne concerne pas une date car, à l’époque, les dates étaient écrites au moyen de lettres. Selon la légende, saint Nikolaos Kourtaliotis a été tué par un chasseur que les sœurs du couvent d’Agios Nikolaos avaient engagé après l’avoir vu une nuit dans leurs potagers, portant une peau d’animal, et crurent qu’il s’agissait d’un animal. Le saint blessé demanda au chasseur de le transporter au point où se trouve actuellement l’église de saint Nikolaos, dans la gorge de Kourtaliotis. Là, le chasseur eut soif et, par miracle, le saint ouvrit les actuelles sources de Kourtaliotis pour lui permettre de se désaltérer. Il fut enterré en ce site, mais sa tombe n’a jamais été trouvée.